Au téléphone avec Rodolphe HB9VAB, nous avons bavardé autour de l’origine du nom de notre hobby.
Le radioamateur en français, avec le mot « amateur » donne peut-être une image décalée de notre activité. On peut dire « tu travailles comme un amateur » pour dire à celui qui a fait ce travail qu’il l’a fait comme un pied. On peut aussi parler d’amateur dans le sans de l’exercice d’une activité de façon non professionnelle, c’est bien sûr dans ce sens qu’il faut voir notre activité, comme si elle se situait dans un immense laboratoire mondial de télécommunication.
Qu’en est-t-il en anglais ? Et bien ce n’est pas beaucoup mieux ! Comme en français, les anglophones nous identifie comme « amateur radio » et plus communément « HAM radio ». Ham se traduit comme « jambon », ce qui n’est pas très reluisant. Mais pourquoi associer la radio avec du jambon ?
Rodolphe HB9VAB a voulu en savoir plus et nous fait part de sa recherche.
Dom. HB9HLI.
Pourquoi les radioamateurs sont appelés « HAMS » ?
(tiré du Florida Skip Magazine – 1959).
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les radioamateurs sont appelés « HAMS »? Voici donc l’histoire : le mot « HAM » appliqué dès 1908 était le CALL des premières stations amateurs de transmission sans fil exploitées par les amateurs du Harvard Radio Club. Il s’est agi de trois amis ALBERT S. HYMAN, BOB ALMY et POOGIE MURRAY.
Au tout début, ils ont appelé leur station « HYMAN-ALMY-MURRAY ». Manipuler un nom aussi long en morse est vite devenu fastidieux et a nécessité une révision. Ils l’ont changé en « HY-AL-MU », en utilisant les deux premières lettres de chacun de leurs noms. Au début de 1901, une certaine confusion s’est produite entre les signaux de la station sans fil amateur « HYALMU » et un navire mexicain nommé « HYALMO ». Ils ont alors décidé de n’utiliser que la première lettre de chaque nom, et le CALL est devenue « HAM ».
Au début, les pionniers radioamateurs, encore non réglementés, choisissaient leur propre fréquence et leurs propres lettres du CALL. À l’époque, comme aujourd’hui, certains amateurs avaient de meilleurs signaux que les stations commerciales. L’ingérence qui en a résulté a attiré l’attention des divers comités du Congrès à Washington et le Congrès a accordé beaucoup de temps à un projet de loi visant à limiter de manière critique l’activité radio amateur. En 1911, ALBERT HYMAN a choisi de le controversé par la WIRELESS REGULATION BILL, ceci comme sujet de sa thèse à Harvard. Son instructeur a insisté pour qu’une copie soit envoyée au sénateur DAVID I. WALSH, membre de l’un des comités instruisant le projet de loi. Le sénateur a été tellement impressionné par la thèse qu’il a demandé à HYMAN de comparaître devant le comité. ALBERT HYMAN a pris la parole et a décrit comment la petite station avait été construite et a presque pleuré quand il s’est exprimé en salle de comité, alors bondée, que si le projet de loi passait, les stations devraient fermer car personne ne pourrait payer les frais de licence et adapter les stations d’amateur HAM à toutes les exigences imposées par le projet de loi.
Le débat du Congrès a commencé sur le projet de loi visant à établir une réglementation sur la transmission sans fil, mais le BILL est finalement arrivé à la salle du Congrès et chaque orateur a évoqué le sujet en parlant «des pauvres petites stations HAM». La petite station de Harvard est vite devenue le symbole de toutes les stations amateurs du pays, qui du coup se sont écriées d’avoir été sauvées de la menace et de la cupidité des grandes stations commerciales qui ne voulaient pas des «HAMS».
C’est ainsi que tout a commencé. Il paraîtrait que l’on peut trouver toute l’histoire dans le Congressional Record.
La publicité nationale de l’époque, associant la station » HAM » aux opérateurs radioamateurs, a donc édicté, de ce jour à aujourd’hui et probablement définitivement, le nom « HAM » aux radioamateurs que nous sommes.
Ceci un article traduit, qui a été découvert en version originale anglaise sur le site : http://www.rfcafe.com/references/electrical/origin-of-ham.htm
Merci de votre attention.
Cordiales 73, Rodolphe HB9VAB