Dans la lignée des nouvelles normes d’exposition aux champs électromagnétiques, le DARC avait édité un programme de calcul pouvant être utilisé à des applications étendues. L’attribution récent du 70 MHz chez les DL a déclenché une mise à jour du logiciel. Bonne occasion pour en reparler. Vous pouvez télécharger la nouvelle version (en Allemand). Attention il est lourd avec ses 590 M° mais intéressant à découvrir pour une prise de conscience.
http://emf3.bundesnetzagentur.de/wattw%C3%A4chter.html

Comment répertorier les principaux modes de perturbations électriques afin d’être en mesure de faire un diagnostic concret. Pour chacun de ces modes, on donnera une définition théorique, et on passera tout de suite à un exemple concret, représentatif de ce qui est trouvé fréquemment dans la pratique. On rentre dans le domaine complexe de la Compatibilité Électro Magnétique (CEM) des équipements électriques. Ce domaine est en cours d’élargissement, car jusqu’à présent, il est resté confiné dans des domaines pointus (spatial, militaire, radiodiffusion…).
L’émergence de nouvelles normes en matière de CEM visant à réduire les parasites émis par les équipements électriques augmente actuellement de façon considérable le champ d’action de cette discipline.
(EPFL: Document de l’école Polytechnique Fédérale de Lausanne).

Le 07 août 1947, la station maritime mobile LI2B était installée sur un radeau construit en grande partie de troncs de balsa. Ce qui était un risque énorme pour le matériel radio de l’époque. Le but de ce radeau était une idée de l’explorateur norvégien Thor Heyerdahl, ethnologue, qui a voulu prouver que les gens d’Amérique du Sud ont migré vers la Polynésie avec des moyens rudimentaires. En 1947 les moyens de communication atypiques étaient entre les mains des radioamateurs. Il était donc logique d’embarquer des opérateurs radio pour communiquer sur l’événement qui n’était pas sans danger. D’ailleurs en décembre 1947 la presse évoquait la grande épopée des communications radioamateurs sur le radeau.
Le Kon-Tiki a quitté le Pérou pour la Polynésie le 28 Avril 1947.

Il avait été prévu trois émetteurs étanches sur les bandes 40, 20 et 10 mètres. Chaque émetteur était équipé d’une 2E30 qui pouvait délivrer 10 Watts. Il avait également à bord un récepteur nationale NC-173. Les piles sèches, se sont avérées problématiques pendant le voyage, et c’est avec un générateur à manivelle que l’énergie était fournie. Un article explique, Haddock CF, W1CTW, et HA Gardner, W1EHT, du personnel d’ingénierie de la Société radio nationale aviaent pris ces considérations en compte lors de la conception et la construction. Les opérateurs étaient Torstein Raaby et Knut Haugland, aucun d’entre eux avait une longue expérience radioamateur mais ils étaient deux opérateurs radio vétérans.

Pendant 3 semaines suivant le départ de l’équipe du Pérou, le seul contact radio avec le Kon-Tiki était avec OBE, la station de l’École Navale Péruvienne. LI2B avait établit des vacations pour essayer de contacter les stations d’amateur sur les fréquences spécifiées, mais malheureusement sans succès. Enfin, le 20 mai, Harold Kempel, W6EVM, a entendu et contacté LI2B sur 14.142 MHz, offrant le premier contact avec le radeau et l’Amérique du Nord. À la mi-Juin, LI2B avait contactée de nombreuses stations d’amateur, et pendant le trajet, un réseau de stations d’amateur c’était développé. L’un des habitués du réseau était W3YA, la station Penn State Amateur Radio Club, qui a aidé le trafic relais avec l’ambassade de Norvège à Washington. Dans le dernier mois du voyage, les cristaux de l’émetteur du 20 mètres complètement dérivés, obligeant à recalibrer l’émetteur sur 13.990 MHz, le plus proche qu’ils pouvaient obtenir à 20 mètres.
Knut Magne Haugland de Norvège, le dernier survivant du Kon Tiki est décédé le 25 Décembre 2010, Il avait 92 ans.

La sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne a atteint 67P/Churyumov-Gerasimenko et nous sommes en période de manoeuvre pour aller en orbite autour du noyau de la comète.

F5PL et Rosetta en janvier 2014 !
Rappel sur la sonde Rosetta:
La sonde Rosetta parcourt l’espace depuis dix années dont l’objectif principal est de recueillir des données sur la composition du noyau de la comète Tchourioumov-Guerassimenko. La sonde avait été mise en sommeil pendant plus de deux ans et demi, s’est réveillée comme prévu le lundi 20 janvier. F5PL attendait ce moment à l’écoute du 8 GHz pour visualiser et enregistrer les signaux du réveil de la sonde.

De F5PL:
Voici les screen-shots du signal de ROSETTA reçus le matin du 20 janvier 2014 en terre Cathare:
08:30:30 UTC F = 8422,25256 MHz
Doppler shift : + 471082 Hertz
Fréquence du signal « on board » : 8421, 7815 MHz .
Nota: Perhaps the Rosetta downlink carrier on a coherent mode, because F nominal = 8421, 790 MHz usually. Good reception. Enjoy !
Bertrand Pinel F5PL (Bravo pour Bertrand et merci à Michel F6HTJ)

Rosetta et l’écoute sur 8 GHz.

La réception de Rosetta par F5PL à proximité de Toulouse sur parabole de 3,5m a suscité un intérêt sur une écoute qui semblait entre les mains d’observatoires spécialisés. G3RUH a utilisé la parabole de 20 mètres à l’observatoire de Bochum en Allemagne, dirigé par l’AMSAT-DL. Viljo Allik, ES5PC, un membre de l’équipe du programme satellite étudiant Estonien a déclaré que son groupe était en mesure de détecter le signal du satellite en utilisant une parabole légèrement plus petite. Le groupe Estonien utilisé une parabole de 3 mètres. Le rapport signal/bruit était de l’ordre de 3 à 5 dB dans une bande passante de 1 Hz. « Il était excitant de voir le signal à cette grande distance avec une station de réception très simple. L’élévation de la sonde Rosetta à notre emplacement n’était que d’environ 4° lors de la réception ».

Rosetta va maintenant se rapprocher lentement du noyau de la comète Churyumov-Gerasimenko. Elle diminuera progressivement sa vitesse, avant de se  » mettre en orbite  » autour de celle-ci, à quelques dizaines de km d’altitude. Le vol rapproché devrait débuter au mois de juillet 2014.
Côté CNES, les choses vont s’accélérer à partir du 28 mars 2014. C’est en effet à cette date que le petit robot de 100 kg qui doit se poser sur la comète en novembre 2014, l’atterrisseur Philae, sera à son tour ranimé. Tous ses équipements feront l’objet d’un véritable check-up afin de s’assurer qu’ils fonctionnent correctement.
G3RUH a noté la fréquence de la sonde mesurée à 8421.786900 MHz.