source: La Nouvelle République – Des étudiants de l’école d’aéronautique ont conçu un ballon stratosphérique. Lâché jeudi, il doit mesurer le taux d’ozone au-dessus de Poitiers.

La centaine d’étudiants massée sur la Technopole a les yeux rivés vers le ciel, guettant les nuages noirs qui s’approchent dangereusement. Dans moins de cinq minutes, le ballon stratosphérique, fruit d’un an et demi de travail, doit être lâché.

«  Jusqu’à 30 km d’altitude  »

Conçu par sept étudiants de l’Ensma (École nationale supérieure de mécanique et d’aéronautique), il doit « mesurer le taux d’ozone dans la stratosphère, entre le sol et 30 km d’altitude », explique Clément Ducourtieux, un des sept étudiants participant au projet. Après analyse des résultats, les futurs ingénieurs pourront alors « cartographier la couche d’ozone au-dessus de Poitiers ».
Une étude qui nécessite beaucoup de technique : « La nacelle est en polystyrène, son poids ne dépasse pas 2,5 kg », détaille Clément Ducourtieux. À l’intérieur, « un capteur de pression » mais surtout « un appareil photo qui se déclenche automatiquement toutes les trente secondes », développe Clémence Coudournac face aux autres étudiants de l’Ensma, quelque peu admiratifs.
L’expérience n’est pas une première : « Elle a déjà été réalisée il y a deux ans, en 2002 », rappelle Olivier Geay, chargé de communication de l’Ensma. Son coût : Entre 2.000 et 2.500 €. Mais l’école d’aéronautique de Poitiers ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de projets professionnels pouvant faire progresser ses étudiants. Parce que ça marche : « 60 % des étudiants décrochent un emploi dès la sortie de l’école, se félicite Olivier Geay. Les autres 40 % en moins d’un mois et demi. » Salaire annuel moyen : 35.000 €
Adrien Planchon