Plus de batteries, juste de l’eau et du soleil
L’automobile électrique se passera peut-être bientôt de batteries. Toyota, précurseur en la matière, ouvre la voie avec son modèle Mirai (« futur » en japonais) à pile à combustible à hydrogène. Tout se joue autour de cet élément, abondant (dans l’eau) sur Terre. Aujourd’hui, puisque le stockage de l’énergie électrique elle-même reste malcommode et coûteux, on commence par produire de l’énergie électrique dans des centrales, ou au moyen de cellules photovoltaïques, pour obtenir ensuite, par électrolyse de l’eau, et à grand renfort de moyens techniques, de l’hydrogène facile à stocker comme source d’énergie.
D’où l’intérêt de la production directe d’hydrogène, au moyen d’une remarquable cellule photochimique d’un nouveau genre, réalisée avec des moyens techniques beaucoup moins coûteux que jusqu’alors. Ici, l’électrolyse utilise une membrane en plastique et deux électrodes faites de matériaux courants : au lieu du platine utilisé jusqu’ici comme catalyseur, la photoanode et la photocathode font appel ici à du nickel et du molybdène, bien meilleur marché ; et pour prévenir l’oxydation des métaux photosensibles au contact de l’eau, une couche nanométrique de dioxide de titanium (rien de spécial, il y en a même dans votre dentifrice).
Un jour viendra où la production d’hydrogène se passera d’électricité : il suffira d’une cellule solaire et de l’eau, sans oublier la lumière du soleil, bien sûr !
Santé !
Thomas | Elektor