Dans la PQR (Le Soir): Les radio-amateurs prêts pour les urgences
Cas unique en Belgique, via le relais « ON oWTO », ils peuvent prendre la relève en cas de panne prolongée de courant.
C’est depuis la caserne des pompiers de Wavre que le premier exercice des radio-amateurs a été réalisé ce vendredi. © J.-P.D.V.
Ils sont à l’écoute du relais de secours spécifié pour la province du Brabant wallon, « ON 0WTO », sur 145,225 MHz. Ils, ce sont les « B-Ears », pour « Belgian Emergency Amateur Radio Service », les radio-amateurs réunis au sein d’une Union royale. Ils sont quarante sur vingt-trois sites répartis sur le Brabant wallon, à opérer un silence radio pour l’instant mais prêts à relayer des messages urgents, au minimum pendant cinq heures de délestage électrique, mais idéalement pendant 72 h en cas de calamité nationale. Le tout, en contact avec le centre de crise du Brabant wallon, à l’indicatif « ON3 IBZ ».
Les bonnes vieilles méthodes sont donc toujours d’application ! Pour le gouverneur ad interim, Christophe Baes, « nous sommes, avec le soutien du Centre fédéral de crise et le Centre régional de crise de Wallonie, la seule province belge à être prête à intervenir en cas de situation grave. Depuis que nous l’avons lancée, les provinces du Hainaut et de Namur tentent de suivre l’exemple. »
Et d’ajouter ; « Lors de cet hiver, nous avons eu beaucoup de chance puisque nous n’avons pas connu de délestage électrique pour éviter un black-out. Mais, avec ce premier exercice tenu ce vendredi, en ce dernier jour de l’hiver, nous nous préparons déjà pour le prochain dont on dit qu’il sera plus difficile à gérer. »
Pour le commandant des pompiers de Wavre, Philippe Vos de Wael, ce relais de secours est indispensable : « Mettons que toutes les lignes téléphoniques soient en panne, qu’il n’y ait plus de réseau GSM et qu’il n’y ait plus de courant, ce n’est que via les radio-amateurs que nous pourrons continuer à assurer les liaisons entre les centres incendie, les services d’ambulance et les hôpitaux et préserver la sécurité des citoyens. C’est donc vital que nous disposions de personnes prêtes à assurer les liaisons radios. »
D’autant que les bonnes vieilles radios sont « électro-autonomes » et qu’il suffit d’une simple batterie de voiture pour les alimenter…
Comme le conclut Pierre Cornélis, l’expert du gouverneur connu de ses collègues sous l’indicatif « ON7PC », « Deux tiens valent mieux qu’un seul on aura, si je peux me permettre de renverser la formule. En planification d’urgence, il faut tout prévoir ! »
source: www.lesoir.be