RTBF.be: Ils filment un avion de ligne à 10 000 m avec leur minicaméra HD et un ballon
La démocratisation de ce matériel permet à tout un chacun de l’acquérir et surtout de courir le risque de le perdre définitivement, ce qui arrive parfois. Mais une partie du plaisir de ce jeu consiste évidemment à calculer la trajectoire possible, à traquer la nacelle dans sa chute et à récupérer les images enregistrées.
Ces ballons peuvent monter jusqu’à une trentaine de kilomètres d’altitude, là où le ciel devient noir et la courbure de la Terre évidente. Cela donne lieu à des images superbes et permet de prendre conscience de l’infime couche respirable dans laquelle toute l’histoire humaine se déroule… C’est la dimension philosophique de l’expérience.
Plusieurs heures de vol
La difficulté technique de ces lâchers de ballons consiste notamment à protéger le matériel électronique du froid intense des hautes altitudes. Les ballons éclatent généralement vers 30 km puisqu’ils se dilatent à mesure que la pression atmosphérique diminue suite à l’altitude et à la raréfaction de l’air. La descente est ensuite amortie par un parachute. L’ensemble du vol peut durer deux à trois heures.
Récemment, des lycéens français ont réussi à filmer de près un avion de ligne de la Swissair en plein vol à 10 km d’altitude (la scène a lieu à la minute 4:27). Ce qui montre que le risque de collision n’est pas absent dans notre ciel encombré, c’est pourquoi tout lancement de ballon de ce type est soumis à une demande préalable d’une autorisation de vol qui sera délivrée par les autorités aéronautiques et l’engin doit être équipé d’un réflecteur radar.