Le ballon Google aurait pu être réunionnais
Source: clicanoo.re – Alors que le ballon du projet Loon de Google continue à évoluer au sud – sud-est de notre île, une telle expérimentation aurait pu être réunionnaise.
Il y a une quinzaine d’années, le laboratoire d’énergétique, d’électronique et procédés (LEEP) attaché à la Faculté des sciences et technologies au sein l’université de la Réunion sous l’égide de Guy Pignolet alors chercheur associé avait développé avec les Japonais un concept très proche voire même plus ambitieux que celui expérimenté aujourd’hui par les Américains.
« Nous avions travaillé sur le sujet avec le LEEP parce que nous envisagions d’alimenter le ballon en continu par micro-ondes depuis la Plaine-des-Cafres plutôt que par des cellules solaires comme dans le modèle japonais de nos collègues de l’île-région d’Hokkaido », explique Guy Pignolet. « Le projet n’a pas pour le moment dépassé le stade d’études préliminaires à La Réunion, mais au Japon il y a eu des essais en vol de ballons de petite taille depuis le centre de Taiki, une petite ville d’Hokkaido de la taille de Sainte-Rose. Elle s’est découvert une vocation spatiale après que le maire a visité le même musée spatial de Huntsville qui a déclenché ma propre vocation spatiale en 1978. Le projet reste d’actualité. Il pourrait repartir si notre secteur spatial régional décolle. C’est à la portée des entreprises réunionnaises. »
Le principe avait de quoi séduire surtout dans une île montagneuse comme la Réunion. « Les reliefs volcaniques, de plus de 3 000 mètres de haut, et les remparts escarpés rendent difficiles les communications classiques et l’observation par satellites. Il est nécessaire d’utiliser de nombreux relais pour la télévision, la radio FM et les téléphones portables. Une plate-forme stratosphérique sous ballon offrirait une solution efficace et souhaitable pour remplacer les systèmes complexes qui assurent les communications au sein de l’île, et apporterait des perspectives nouvelles en termes d’observation, en particulier pour l’agriculture, plaidait Guy Pignolet. La Réunion serait un site privilégié pour les essais et la mise en œuvre de plates-formes sous-satellitaires sous ballons stationnaires à une altitude de 20 km. »
Les choses en sont restées là. Les Américains eux avancent à marche forcée et c’est leur ballon qui pourrait bientôt nous survoler.