Dans la PQR: Héricourt Le lycée prend de la hauteur
source Est Républicain – Enseignement – 15 élèves du lycée Aragon de seconde générale ont lancé un ballon stratosphérique pour calculer le diamètre de la terre. Un projet plutôt gonflé
Il était 11 h 15 hier matin dans la cour du lycée Aragon d’Héricourt, quand David Geoffroy, référent du CNES, tonnait le décompte des secondes du lancé de ballon par les élèves de seconde générale. Comme dans les bureaux du pas de tir de la Nasa, lorsqu’un lancement est réussi, les applaudissements claquèrent.
À raison de 5 mètres par seconde, l’aérostat montait à la verticale dans le ciel. « Un beau lâcher », dira le directeur en félicitant tous les ballonistes. Ce n’était pas gagné. Avec un vent qui soufflait par petites bourrasques intermittentes. Il fallut toute la maîtrise des experts et des élèves scientifiques pour choisir le moment propice avec un œil sur la girouette du lycée.
Aragon fly
Ils sont 15 élèves de la classe de seconde 3 (SL,) professée par Alain Froiduro, à avoir choisi l’option d’enseignement d’exploration. Un projet de science élaborative dont la problématique à partir des données relevées en instantanées sera de calculer le diamètre de la terre, relever les écarts de pressions atmosphériques, de températures, de luminosité et prendre des photos. « Une équipe très motivée », note le professeur dont la plupart des élèves restaient en dehors des heures pour terminer le projet. La stratosphère est inaccessible aux satellites et traversée trop rapidement par les fusées-sondes. Les ballons ou aérostats peuvent facilement évoluer. Le ballon baptisé Aragon Fly (vole), lesté d’une nacelle (1,5 kg) bourrée de capteurs, d’un GPS, appareil photo, est suivi en live sur les ordinateurs du lycée. « La trajectoire, nous en avons une bonne idée avec l’analyse des courants. Il devrait prendre toute la crête des Vosges, son éclatement est prévu dans l’après-midi aux environs 30.000 mètres d’altitude. De 5 m³ au départ, à son lancement, l’aérostat atteindra un volume de 500 m³ (100 fois plus grand) au moment de sa destruction. » En même temps que le lâcher, deux fidèles bénévoles de l’association ARGESTRA des radio-amateurs de Franche-Comté partiront sur le point supposé d’éclatement du ballon, entre Saint-Dié et Obernay. Si tout se passe bien, ils rapporteront la nacelle en bon état au lycée dans la soirée et les jeunes étudiants, jusqu’à la fin de l’année scolaire, pourront étudier à loisir toutes les données et annoncer le diamètre de la planète terre.
Un projet sponsorisé par le CNES qui est planifié dès le début d’année et soumis à l’autorisation de l’aviation civile.