Dans la PQR: Vent de panique chez les drones
Source: Edition Doubs Est-Républicain du 30/01/2014 Mercredi 15 janvier, essai en direct et devant un nombreux public de la nouvelle ligne du tram en plein centre-ville des Hauts-du-Chazal à la gare Viotte.
Plusieurs passagers clandestins dominent la petite scène. Des drones de tailles différentes survolent le passage du tram et filment le tout au grand étonnement de certains officiels pas vraiment prévenus.
C’est le Bisontin Cyrille Alabouvette qui est aux commandes de la machine la plus importante. Il travaille pour sa société Mediafly sur commande de la Communauté d’agglomération du Grand Besançon qui veut mémoriser de haut l’événement pour un document futur.
Tous à la gendarmerie
Cette présence aérienne ne passe pas inaperçue. Sur demande de la préfecture qui n’a délivré aucune autorisation pour l’événement, les quelques propriétaires plus ou moins professionnels de drones du secteur (on en compte trois dans le Doubs) ont été convoqués ces derniers jours à la gendarmerie.
Car on n’est pas supposé voler sans autorisation au-dessus d’une ville.
« C’est assez logique, note Jean-Philippe Culas, à la tête de Photocoptère*, une petite entreprise de drones à Pugey. Un drone de plusieurs kilos qui tombe sur quelqu’un, cela peut faire des dégâts. L’hélice tourne à 10.000 tours minute. Il y a déjà eu des blessés lors de manifestations en Espagne et au Texas. »
Jean-Philippe Culas a, comme les petits copains, été invité à déposer toutes ses autorisations à la gendarmerie de Tarragnoz. Il s’en sort sans dommage.
Rappel à la loi
Son confrère Cyrille Alabouvette s’est vu infliger, quant à lui, un simple rappel à la loi pour sa petite promenade bisontine. Surtout, il lui faudra plusieurs semaines pour composer un nouveau dossier d’autorisations administratives.
*Entreprise Photocoptère (F0FZS)
Lire également article Des drones « made in Besançon »