Dans la PQR (Vosges matin): Anould : un important exercice de secours pour retrouver la trace d’un aéronef disparu dans le massif vosgien
ANOULD
Hier, de nombreuses forces de secours, ainsi que d’importants moyens de l’armée, de la gendarmerie, se sont livrés à une véritable course contre-la-montre dans les environs d’Anould, afin de retrouver la trace d’un aéronef, disparu des écrans radar.
Ce fait divers n’a heureusement jamais existé. Il a juste constitué la trame d’un exercice de sauvetage aéroterrestre (Sater) « grandeur-nature », qui visait, pour la première fois depuis cinq ans, à vérifier l’efficacité des procédures de déclenchement d’un vaste plan de secours ainsi qu’à apprécier la capacité des différents services d’urgence à se coordonner.
13 h 45 : début de l’exercice. La préfecture est informée par le centre de sauvetage et de recherche de Lyon-Monverdun qu’un avion monomoteur ayant décollé de Colmar dans la matinée ne répond plus aux appels radio et qu’il a disparu des écrans-radar dans le massif vosgien.
A 14 h, le sous-préfet de Saint-Dié, Yves Camier, reçoit un appel du préfet, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, qui lui demande de déclencher le plan Sater.
A Anould, commune proche du lieu de disparition présumé de l’avion, un poste de commandement opérationnel (PCO) dirigé par Yves Camier est rapidement installé tandis qu’un centre opérationnel départemental (COD), avec le préfet à sa tête, est installé en urgence à la préfecture.
Vers 14 h 15, une première annonce tombe : la balise de l’avion aurait émis un signal dans les environs de Saint-Léonard. Trois équipes composées chacune d’un militaire, d’un gendarme, d’un pompier-secouriste en montagne et d’un membre de l’association départementale des radio-amateurs au service de la sécurité civile (Adrasec) se rendent sur trois sites différents afin de trianguler le signal. D’abord sans succès. Les heures passent. À un ordre succède un contre-ordre. La tension monte, d’autant que les occupants de l’aéronef sont peut-être encore vivants.
Une quatrième équipe est envoyée en renfort.
A 16 h 45, un signal clair est enfin repéré près de Mandray.
L’ensemble des équipes de terrain converge sur zone. L’avion, ou plutôt la balise qui le symbolise, est retrouvée à 17 h 48.
Pour Yves Camier, « l’exercice est une réussite » même s’il estime qu’ « il aurait fallu être plus rapide ».
Charles WENGER