Sur les hauteurs de Rimling, le ciel est noir. Menaçant. Mais il n’arrête pas ces passionnés de radio. Ils se retrouvent ici chaque année. « Depuis sept ou huit ans », affirme Jean-Luc Missler, membre du Radio-club de Sarreguemines. Ils ne comptent plus les années. Là n’est pas le plus important.
Ils ne sont pas des bricoleurs

Amateurs français et allemands (parfois des Luxembourgeois s’invitent également à la fête) se retrouvent pour échanger, expérimenter, améliorer leur technique. A cet endroit, idéal, qui domine le Pays de Bitche, la région de Sarreguemines et la proche Allemagne, les murs ont des oreilles. Pardon, les antennes reçoivent les signaux de l’Europe entière. « Avec les hautes fréquences, on arrive à faire quasiment le tour du monde », rigole Michel Garnier, le président de l’association qui compte une bonne douzaine de membres actifs.
Des règles bien précises

Officiellement, ces radioamateurs (eux préfèrent l’appellation amateurs radio) ne sont pas des espions. Ils ne font pas partis des services secrets. Pas encore… « L’écoute n’est pas interdite , confie Michel Garnier, mais de toute façon il n’y a plus grand-chose à écouter. Tout est numérique et crypté. Alors qu’il y a 20 ou 30 ans, on pouvait écouter beaucoup de choses, ce que racontaient les pompiers ou les gendarmes… »

Non, ces professionnels des émissions radio, qui imaginent, créent et fabriquent tous leurs matériels, échangent. Jusqu’au bout de la nuit. « Mais attention, c’est très réglementé , explique Jean-Luc Missler. Nous ne devons pas parler de religion ou de politique. Tout ce qui est personnel est proscrit. Les sujets sont bien définis, par exemple la radio, la technique, l’information, la météo, globalement les sciences. »

Et ce soir-là, ces amateurs n’ont pas fait qu’échanger, rechercher les balises ARDF placées dans les environs et jouer des récepteurs, ils ont aussi observé les étoiles filantes, à l’occasion des perséïdes.

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