Un habit de lumière qui mérite son nom
Les vêtements électroniques qui surveillent notre corps et sa santé vont-ils nous rendre fous ? On n’en sait encore trop rien, mais on en trouve de plus en plus et ils prennent des allures assez futuristes. Cela ravira tous ceux qui parmi nous, avant de vouloir un T-shirt qui compte les calories, ont longtemps rêvé de la combinaison lumineuse de Tron. Réjouissez-vous, les fibres textiles luminescentes seront bientôt partout.
Les cellules électrochimiques polymères émettant de la lumière ou PLECs (pour Polymer Light-emitting Electrochemical Cells), comme beaucoup d’autres appareils lumineux, ont une structure composée de deux électrodes métalliques reliées à une mince couche organique qui agit comme un semi-conducteur. Ces PLECs sont fabriquées sous forme de fibre à partir d’un fil d’acier ultra-mince couvert de nanoparticules d’oxyde de zinc puis d’un polymère électroluminescent qui diffuse une lumière jaune ou bleue. Ce fil synthétique est ensuite enrobé d’une couche translucide de nanotubes de carbone. Ces fibres s’illuminent progressivement sur une période de 21 minutes, puis s’assombrissent peu à peu en quatre heures. La fibre s’allume quand une tension de 5,6 V est appliquée et la lumière atteint un pic d’intensité sous 13 V. Lorsque la fibre est pré-chargée, elle a un temps d’allumage similaire à celui de LED classiques.
L’éclat de la lumière émise par les fibres n’est que faiblement tributaire de l’angle de vision. Même pliées, ces fibres gardent plus de 90 % de leur luminosité. Aucune détérioration notable n’a été observée. La tenue de Tron n’est peut-être pas si loin…