L’aluminium plus fort que le lithium-ion ?
Votre téléphone mobile vous accompagne partout, sauf quand vient le moment de recharger les batteries, c’est là son point faible. De nouvelles pistes sont explorées pour trouver une alternative aux batteries lithium-ion et aux piles alcalines classiques que des millions d’entre nous utilisent chaque jour. L’aluminium pourrait permettre de concevoir une batterie rechargeable très rapidement et de longue durée. Depuis des décennies, la recherche lorgne l’aluminium (le même que celui des canettes) comme élément de base des batteries. Il est bon marché et souple, et présente une faible inflammabilité ainsi qu’une grande capacité de stockage de charge.
Le prototype en photo ici est composé d’une anode en aluminium, d’une cathode en graphite et d’un électrolyte liquide ionique dans une poche souple recouverte d’un polymère ; son temps de charge est d’à peine une minute. Il est capable de subir plus de 7 500 cycles de charge sans perte de capacité. A titre de comparaison, une batterie typique lithium-ion supporte environ 1 000 cycles. Enfin ce prototype ne s’enflamme pas, même si on le perce.
Malheureusement, cette batterie à l’aluminium n’est pas encore commercialisable parce que cette innovation née à Stanford ne produit qu’environ deux volts d’électricité. C’est plus que nos bonnes vieilles piles AA et AAA de 1,5 V, mais une batterie lithium-ion présente une tension nominale de 3,6 V. Cette batterie d’un nouveau genre est prometteuse puisqu’elle présente déjà des avantages : des électrodes peu coûteuses et un fonctionnement en toute sécurité.