Les relais VHF numériques, une nouvelle institution.
L’expérience en cours de C4FM en Franche Comté fait découvrir une face cachée des vrais problèmes liés à la technique des systèmes relais numériques où rien est simple. Les différents développements de présentations lorsqu’ils existent, parlent du système ou des systèmes dans leur constitution physique statique sans aborder le coeur du sujet; le comportement dynamique duplexé. Actuellement, Roland Kraatz W9HPX du Club Charlotte Hamfest fait une comparaison des systèmes ce qui pourrait être une boite à outils, il n’en est rien. La comparaison reste simple descriptif de concept constructeurs. Elle ne porte aucunement sur un comparatif dynamique fonctionnel qui pourrait être utile dans les expériences terrain. Pour cela, les comparaisons demandent un cahier des charges faisant le tour des principaux critères de transmission. Un premier point réside sur des tests de fonctionnement en laboratoire, qui sont des conditions idéales. Dans ce cadre d’essais comparatifs d’un mode définit D-Star, C4FM, DMR etc.. il faut établir les analyses pour une liaison simplex entre deux appareils sur les caractéristiques de signaux faibles modulés, puis de signaux forts. Le second essais sera plus critique. Il s’agit de conserver le même niveau de qualité globale, cette fois en passant par un relais. C’est ici que l’écart de fonctionnement prend forme. Deux situations sont à prendre en compte au niveau de duplexage. Le delta de plusieurs Mégas pour les relais 400 MHz et le delta à 600 KHz pour les VHF. C’est ce dernier qui est le plus critique. Lors du test, le relais à delta 600 KHz est parfaitement chargé sur ses paramètres vectoriel S11. Puis le même test est réalisé dans les conditions réelles de terrain. Malheureusement pour nous en terme dynamique, le fonctionnement est totalement différent. C’est ici que commence l’histoire où rien n’est dit… !
En effet, un couple de fréquences duplexé à plusieurs mégas sur antenne unique peut poser problème mais, pas trop méchant. A delta 600 Khz, ce qui est le cas avec nos relais VHF, les problèmes émergent rapidement même avec une très bonne protection en isolement. La qualité du récepteur en filtrage et perméabilité aux canaux adjacents doit être parfaite. Le choix de la FI ou des FI est à déterminer en fonction des installations voisines sur les points hauts à forte densité d’installations et réseaux numériques. Ces précautions sont à classer dans la qualité dynamique de réception. La ligne de transmission doit présenter des taux d’intermodulation très bas afin de limiter les produits de mélanges dans les parties non linéaires. La qualité de bruit dans le pied d’émission doit être faible. Autant d’éléments qui viennent équilibrer ou déséquilibrer la production de bruit et phénomène de phase, issu du duplexage. Ceci était déjà un gros soucis en analogique. En numérique, peut importe le système, la dégradation du C/N peut vite devenir un cauchemard à faible niveau. De nouveaux problèmes s’invitent et cette fois, ne concerne plus l’aspect physique radio, mais Soft. La gestion d’un signal numérique est complexe au niveau des bits de synchronisation et rattrapage en cas de déroute avec le FEC.
L’histoire ne fait que commencer car notre philosophie radioamateur n’est pas comparable à une démarche ciblée professionnelle.
La technique numérique est parfaitement maîtrisée avec du savoir faire mais elle coûte très cher. Alors, devons nous être résigné à perdre 10 dBm sur une liaison. Il semble que oui, car la course est lancée sur les modes numériques sans même s’inquiéter des bilans. Malgré tous les problèmes soulevés, J’attribue un bon point à Yaesu car le système fusion permet de faire des comparaisons immédiates en mode mixte. Les systèmes uniques basculent immédiatement dans un autre univers sans se poser de questions. Pas surprenant qu’il y ai développement du numérique en 400 MHz avec couple très large. Ceci épargne les soucis lié au duplexage.
Restons ouvert car le raisonnement actuel est une déformation des quelques grands relais Français dédié à vocation grande couverture. Cette vision a été en partie détruite par la multiplication à outrance des relais alors que le numérique est hors de cause. Pourquoi aujourd’hui ne pas massacrer davantage les yeux fermés, nous aurons de bons résultats en mobile sur 30 Km et chacun sera heureux, voire comblé d’avoir son relais pour s’amuser dans sa cour. Dans cette hypothèse qui devient une réalité anarchique, nous en reparlerons pas tard. En effet les installations ont un coût, non seulement à l’achat, puisque nous ne construisons plus, mais aussi à l’entretien. Constructeurs, à vous de jouer, profitez de la dégradation des connaissances pour vous imposez.
A moins que le frisson vienne d’une remise en selle nationale, car il y a une lourde tâche d’avenir en radio et Soft.
C’est peut être une chance pour les jeunes valeurs de se lancer dans une aventure avec débouchés Pro. F5SN
Voir le descriptif comparatif de W9HPX. Ces tableaux sont simples comparatifs structurels de chaque mode.
http://charlottedstar.org/Comparison%20of%20Amateur%20Radio%20DV.pdf