Dans la PQR: Pompiey (47) : un crash… pour de faux
source: sud-ouest – Dans le poste de commandement, les différents acteurs font le point. © Photo thierry suire
Jeudi matin, le plan de secours des aéronefs en détresse a été testé dans des conditions réelles.
Un petit chemin forestier dans la forêt des Landes de Gascogne, sur la commune de Pompiey, à quelques centaines de mètres du rond-point dit Le Placiot. Gendarmes, pompiers et représentants du RCC Cinq Mars La Pile, autrement dit du Centre de coordination de sauvetage des aéronefs en détresse dépendant de l’Armée de l’Air, sont sur site et quadrillent un petit périmètre de pins et de broussailles. Au milieu des branches : un avion de tourisme en piteux état. À son bord : le pilote et son passager, tous deux décédés.
Voilà pour le scénario… de fin. Hier matin, c’est un exercice qui s’est déroulé au cœur de la forêt lot-et-garonnaise de l’Ouest du département. Un exercice inopiné pour tester le plan de secours spécialisé Sater destiné à localiser les épaves d’aéronefs, vérifier les procédures de déclenchement et la capacité de réaction des services de secours. Les services de secours, la préfecture, la gendarmerie ne savaient qu’une chose : le test aurait lieu sur le département dans la semaine. Où ? Quand ? Les différents acteurs l’ignoraient et ce, afin que les conditions soient au plus près de la réalité. 9 h 58, hier matin, le centre de coordination et de sauvetage de Cinq Mars la Pile, basé à Tours, signale la disparition d’un avion de tourisme avec deux occupants.
« Nous avons reçu un premier témoignage d’un habitant de Buzet-sur-Baïse qui a vu un avion voler très bas avec un bruit de moteur très inquiétant », raconte le commandant Stéphane Balutet, responsable des services de gendarmerie de l’arrondissement de Nérac, en charge de la coordination sur le terrain.
Recherche coordonnée
La balise de l’aéronef émet un signal. Un centre opérationnel départemental est constitué en préfecture. Et les moy ens sont déployés : on fait appel à l’association des radioamateurs qui tentent de déterminer la provenance du signal, une dizaine de gendarmes est déployée et onze sapeurs-pompiers, placés sous le commandement du capitaine Philippe Teulière, entrent en action. La zone de recherches se précise. Les services de secours et d’incendie installent un poste de commandement au Placiot avec un cartographe tandis que deux hélicoptères, l’un en provenance de la base militaire de Cazeaux (33) et l’autre de la gendarmerie de Bordeaux viennent prêter leurs yeux.
11 h 58. L’épave de l’avion, matérialisée par une voiture, est retrouvée. La gendarmerie constate le décès des deux occupants. Fin de l’exercice. On se congratule. On est prêt à faire face à la réalité.