Dans la PQR: Jérémi Métrat sur toutes les ondes
Info: lunion.presse.fr Pas l’ombre d’un pompier dans la famille de Jérémi Métrat. « L’envie de le devenir a toujours été là, déclare-t-il, comme comprise dans le pack. » Et le Rethélois, opiniâtre, de se donner les moyens d’arriver à ses fins. « J’ai été jeune sapeur-pompier (JSP), raconte-t-il. Puis sapeur-pompier volontaire. J’ai fait un service civil volontaire dans la sécurité civile en tant que sapeur-pompier au centre de secours principal de Châlons-en-Champagne. J’ai enchaîné en passant le concours de sapeur-pompier professionnel avant d’être embauché par le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de la Marne. » Voilà 7 ans que Jérémi fait la navette pour se rendre au travail.
Il remise son uniforme bleu marine quand il est à son domicile. Pour passer un uniforme bleu marine… qui ne se distingue du premier que par son liseré. L’orange l’emporte sur le rouge, la sécurité civile sur les sapeurs-pompiers. Jérémi Métrat n’est plus caporal, mais président de l’association départementale de radioamateurs au service de la sécurité civile des Ardennes (Adrasec 08). La plus importante de tout le territoire français.
« C’est arrivé par hasard, explique-t-il, en m’intéressant à tout ce qui est underground, tout ce qui n’est pas public. Il n’y a pas que la radio FM : un peu plus haut ou plus bas, il y a des choses à entendre. Je me suis mis à étudier les radios d’État, pour en arriver à passer ma licence de radioamateur à l’âge de 16 ans. » Un sésame permettant d’utiliser les fréquences du service radioamateur d’expérimentation.
« Je connaissais la sécurité civile de par les sapeurs-pompiers. » Il n’en a pas fallu plus pour que le Rethélois s’intéresse à l’Adrasec 08. « L’association existait déjà à Rethel, mais de manière beaucoup plus confidentielle qu’aujourd’hui. » Jérémi en est devenu membre en 2003. « L’année suivante, j’ai fait un putsch, plaisante-t-il, j’en suis devenu président. » Le plus jeune président de France sur 90 Adrasec.
Évacuations d’urgence
L’association compte 37 membres bénévoles aujourd’hui. « Nos missions consistent en la radiolocalisation terrestre d’aéronefs en détresse, rappelle Jérémi. En la mise en œuvre de réseaux radioélectriques supplétifs ou palliatifs, et en celle du soutien logistique nécessaire, dans le cadre de la gestion de crise. »
« Peu de départements ont la chance d’avoir une Adrasec de cette qualité », affirme le sous-préfet de Rethel. « Pour la commune et son arrondissement, c’est une chance indéniable. Un maillon essentiel, dont nous avons déjà pu constater l’utilité », ponctue le maire. Comme le jour où deux cars transportant des collégiens sont restés coincés dans la neige à hauteur de Rethel, ou celui où le silo a failli exploser. « Les occupants des 93 maisons attenantes avaient alors été évacués. »
Pas de plus bel exemple de civisme que celui du Rethélois de 28 ans, qui ne compte pas les heures consacrées à autrui et trouve son équilibre dans les deux missions qu’il a « acceptées ». « Je ne pourrais me passer ni de l’une, ni de l’autre », dit-il. « J’aime l’adrénaline inhérente au métier de sapeur-pompier et les responsabilités qui m’incombent en tant que président d’Adrasec. Ces dernières me permettent d’en apprendre davantage et d’être en contact avec des personnes que je ne côtoierais pas au niveau sapeur-pompier. » À commencer par Manuel Valls.
Sophie Bracquemart
Renseignements au 06 84 34 50 43
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