Sécurité. – Zoom sur une association méconnue mais importante : l’Adrasec.
INFO: le journal de Saône et Loire – Grâce aux ondes radio, les membres de l’Adrasec, ici le président Pierre Berthelin, peuvent retrouver les balises de détresse des avions qui se sont écrasés. Photo A. W.
Reconnue d’utilité publique, l’Association départementale des radioamateurs au service de la sécurité civile intervient en cas de situation de crise. Découverte.
les mois, Pierre Berthelin, président de l’Association départementale des radioamateurs au service de la sécurité civile (Adrasec), se rend au centre opérationnel de décision de la préfecture de Saône-et-Loire, à Mâcon. C’est dans ce lieu stratégique que se réunissent policiers, pompiers, gendarmes et les services de la préfecture en cas de situation de crise.
Réactivité
Dans une pièce à part, à quelques mètres de cette salle, se trouve le bureau de l’Adrasec. Un transmetteur/récepteur, un ordinateur, quelques cartes IGN. Les bénévoles de l’Adrasec n’ont pas besoin de beaucoup de matériel. Par contre, les liaisons doivent fonctionner. C’est justement la raison de la venue du président. Vérifier que les transmissions avec les autres bénévoles, situés aux quatre coins du département, sont bonnes.
« Notre association a deux missions principales, explique le président Berthelin. La première est de rechercher les balises de détresse des aéronefs en cas d’accident. Les ondes radio nous permettent de localiser de façon précise cette balise, et donc les possibles blessés. Notre seconde mission consiste à mettre en place des réseaux de transmission palliatifs ou supplétifs en cas de rupture des réseaux officiels (préfecture, sapeurs-pompiers…)».
Si les crashes d’avions ne sont pas légion, fort heureusement, il n’est pas rare que l’Adrasec soit « activée » par les services de la préfecture. « Il faut alors être très réactif, reprend Pierre Berthelin. Nous sommes des bénévoles au service de la sécurité des citoyens. »
La radio : une passion
Outre cette fierté de servir la sécurité de la Nation, les 20 bénévoles qui forment l’Adrasec 71 ont pour point commun d’être des passionnés de radio. Beaucoup ont attrapé le virus lorsqu’ils étaient très jeunes. C’est le cas de Pierre Berthelin : « Mon père avait appris les grandes lignes de la radio à l’armée. On avait l’habitude de bricoler des transmetteurs. De très bons souvenirs ».
Une passion qui l’a conduit à passer un examen, condition indispensable pour devenir radioamateur. Ce sésame leur délivre l’autorisation d’émettre. Ainsi, ces hommes et ces femmes, dont le nombre est estimé à 20 000 en France, peuvent correspondre entre eux à tout moment. Et à l’étranger aussi. Et si la radio était finalement l’ancêtre des réseaux sociaux?