Dans la PQR: Sécurité civile – Plongée avec les pompiers pour un exercice de secours en site souterrain, sur le site naturel des Monts de Gy
Source: Est Républicain – Trois spéléos ont entrepris de descendre dans la grotte du Captiot, la plus profonde du département (93 m), mais une femme s’est blessée, alors que le groupe se trouvait à une quinzaine de mètres sous terre. On soupçonne une possible fracture du fémur, avec un risque d’hémorragie. L’alerte a été donnée par un des spéléologues, remonté en vitesse à la surface.
L’accident est fictif. Le scénario a été imaginé pour un exercice de protection civile, par Damien Grandcolas, conseiller technique départemental en spéléologie de la Haute-Saône et responsable de la commission secours du comité départemental de spéléologie 70. Un test nécessaire, afin d’évaluer l’efficacité du plan ORSEC, ici pour les secours en sites souterrains. Le dernier exercice de cette envergure a eu lieu en 2007, à Fondremand.
Samedi, l’opération a notamment mobilisé une quinzaine de pompiers (de Gy, Gray, Vesoul et Lure), encadrés par le commandant des opérations de secours Denis Laprévote-Tarnaud, une quinzaine de spéléos secouristes et trois gendarmes.
Point chaud pour la victime
« L‘intérêt est de voir si les équipes sont capables de mettre en application le dispositif de secours, de travailler ensemble, voir si tout le monde parle le même langage », détaille Michel Robquin, directeur de cabinet du préfet et organisateur des secours, pour le plan ORSEC.
S’il ne s’agissait que d’un test, les visages étaient graves lors du point de situation. Et les moyens déployés, considérables : deux quads, une ambulance et un 4×4.
Coopération de mise entre pompiers et spéléos secouristes, ces derniers devant remonter la victime. Plusieurs équipes ont rejoint les entrailles de la terre. Mission : installer un point chaud pour la victime (duvet, matelas, etc.), déplacer une civière, et placer les cordages nécessaires à la remontée, adaptant même un monte-charge à la topographie des lieux.
La jeune femme brancardisée a retrouvé le grand air au bout de 5 heures d’efforts. Concluant un exercice qui s’est « parfaitement déroulé ». « La journée a prouvé le partenariat fort qu’il existe entre les pompiers et les spéléos », relatait le commandant Laprévote-Tarnaud. « C’est une relation de confiance entre les chefs qui simplifie l’action sur le terrain. »
En Haute-Saône, malgré l’existence de nombreux sites souterrains, les accidents de spéléo restent rares. Le dernier remonterait aux années 90, à Arbecey, où deux personnes s’étaient égarées dans la grotte du Deujeau.
Laurie MARSOT