Dans la PQR: Radio-amateur à Tourcoing: un pan de l’histoire associative qui disparaît
Info: nordeclair.fr – C’est tout naturellement que la ville a hérité du bâtiment avec les installations radio en son sein. Donc, depuis 1958, l’association des Radioamateurs du Nord a un studio d’émission sur place. Dès le départ, cette association comptera plus de cent membres actifs. La dispersion des « OM » (Old man, c’est ainsi qu’ils se désignent mutuellement) et aussi le fait qu’ils émettent de chez eux et créent des petit groupes à travers le département poussera la structure à se modifier. Une association départementale sera créée : ARAN 59 (association des radioamateurs du nord) qui chapeautera tous les groupes disséminés dans le département. C’est donc à cette occasion que la structure tourquennoise devient le « Radio-club de Tourcoing Didier Gaudé », du nom de son premier président.
L’association passera donc des jours heureux dans son local historique à la MDA et profitera largement des commodités offertes par cette dernière : prêts de salles, imprimerie de documents etc. Le club, présidé depuis 2008 par Jean-Marie Roussel a participé à de nombreuses manifestations de la ville comme le Téléthon, Tourcoing-plage, des puces place du théâtre ou encore aux manifestations du cinquantenaire du débarquement conjointement avec le musée Verlaine.
La vague CB, postes-radios émetteurs-récepteurs en fixe ou mobile des années 80 n’a pas affecté leur activité puisque ce système ne permettait que la phonie alors que pour le radio-amateurisme, il y avait en plus les fonctions de communication par fax, télex et aussi la télévision. Mais s’il est plus passionné que jamais, Jean-Marie Roussel évoque l’actualité d’aujourd’hui avec amertume : « C’est hélas la dissolution de l’association », dit-il. « La fermeture du local historique qui se trouve sous les toits à la MDA donc, des étages à monter (deux mais qui en valent le double, tant les pièces sont hautes), des membres vieillissants et contrairement à d’autres pays comme la Belgique, très peu de relève parmi les jeunes. Ce qui nous arrive aujourd’hui, c’est l’épée de Damoclès sur la tête de bon nombre d’associations qui dans les quelques années à venir se trouveront dans la même situation que nous, faute de rajeunissement des cadres. De plus, en ce qui nous concerne, le matériel, lui aussi, prend de l’âge. Nous avons donc été contraints de le donner à d’autres associations ou de le vendre pour utilisation encore pour quelques unités et pour les pièces détachées pour beaucoup d’autres. Ainsi nous voyons partir avec beaucoup de nostalgie, tout ce qui fut l’histoire du club. » Mais si l’association disparaît, la passion, chevillée au corps, n’en demeure pas moins vive. Ainsi va la vie.