1 an en Antarctique – Le radiosondage
Source: meteotech-ta63.blogspot.fr – Tous les matins nous effectuons un radiosondage. Il a pour but de caractériser l’atmosphère sur la plus grande hauteur possible (typiquement de 20 à 25 km). Pour cela nous envoyons une radiosonde qui va réaliser des mesures in situ en altitude à l’aide d’un ballon gonflé à l’hélium.
Le radiosondage doit être terminé et reçu à Toulouse avant 00h50 TU, qui est l’heure de démarrage du 1er modèle de prévision numérique météorologique du jour. La durée du radiosondage étant de presque 1h30, nous lançons le ballon à 23h15 TU, soit 9h15 heure locale. Le radiosondage de Dumont d’Urville est particulièrement important d’une part parce qu’il y a très peu de points de mesure en Antarctique, d’autre part parce qu’il est très intéressant pour les prévisions à court terme australiennes.
La radiosonde embarque 3 capteurs, alimentés par piles : un capteur de température, un capteur d’humidité et un récepteur GPS.
La radiosonde est accrochée au ballon avec un dérouleur de 30 m de ficelle, nécessaire pour que le ballon ne masque pas les satellites GPS au récepteur GPS de la radiosonde.
Le ballon est gonflé à l’hélium à l’aide d’une tare qui tient compte du poids de l’ensemble (ballon, dérouleur et radiosonde) et de la vitesse ascensionnelle voulue, 5 m/s (soit 18 km/h). Au fur et à mesure que le ballon va monter, la pression de l’air (dirigée vers l’intérieur du ballon) va diminuer. La pression de l’hélium (dirigée vers l’extérieur) va donc le faire gonfler de plus en plus, jusqu’à éclatement.
Les mesures sont effectuées toutes les 10s, ce qui correspond à un point tous les 50m. Les données sont transmises au sol par radio, à la fréquence de 403 MHz. La fréquence d’émission de la radiosonde peut être cependant reprogrammée dans la gamme de 400 à 406 MHz, qui nous est réservée.
Au sol une station d’acquisition récupère les données, à l’aide de 2 antennes, une pour les fortes hauteurs au-dessus de l’horizon (au décollage, et quand le vent est faible), une autre pour les faibles hauteurs.
Un logiciel va ensuite effectuer différents calculs pour chaque point de mesure.