Adoption du projet de norme sur la cem des boîtiers CPL
Le projet de norme FprEN 50561-1:2012 sur la CEM des boitiers CPL vient d’être adopté au niveau du groupe de travail CLC/TC 210 en charge de sa rédaction pour la Communauté Européenne Cette adoption est le résultat de votes positifs de 19 pays, négatifs de 5 et abstentions de 9. Les règles de pondération applicables à chacun d’eux correspondent à un vote de 299 « pour » et de 33 « contre » soit une adoption à 90%. La limite fixée à 71% étant dépassée, l’adoption du projet est effective.
Il est à noter que si la position officielle de l’IARU était d’approuver également ce projet malgré le relâchement important sur les limites de rayonnement qu’il légalisait, 7 associations s’y sont finalement opposées. Les tentatives déployées pour convaincre leurs représentants nationaux au groupe de travail européen ont été vaines puisque, à l’exception de Chypre, chacun d’eux a voté pour l’adoption du projet
Si ce résultat n’est pas une surprise, il montre clairement qu’un lobby puissant déployé pendant près de 7 ans peut faire adopter une norme en totale contradiction avec les recommandations de l’UIT sur la protection du spectre radioélectrique. On ne peut maintenant que regretter que le seul service qui a pu rester ainsi soucieux de la défense de ces recommandations ait été le service amateur. La protection obtenue dans ses bandes n’est malheureusement qu’illusoire pour s’appliquer à tous les produits commercialisés qui ne manqueront pas de demander le même relâchement normatif que les boîtiers CPL dans les années à venir.
Certains d’entre nous pensent encore pouvoir stopper le processus d’adoption de la norme FprEN 50561 au niveau du vote parlementaire devant entériner la décision du groupe de travail. Ce n’est malheureusement pas parce que l’IARU n’a pas su faire preuve de cohésion que les actions individuelles réussiront. Il s’agit désormais d’une décision politique devant être prise avec tout ce que « les intérêts socio-économiques » apporteront. Les contradictions individuelles ne pourraient qu’annuler les efforts associatifs coordonnés déjà si marginalisés.
Alors soyons prêts et en « Oms avertis » sachons développer les techniques d’annulation de parasites que les traitements de signaux nous permettent. Nous n’avons pas encore atteint le niveau de l’insupportable mais la probabilité d’y arriver ne fait que s’accroître.
Le président du REF-Union F6BYJ
La commission CEM du REF-Union F2MM
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via REF-UNION