Petit tour d’horizon UHF
Qu’est-ce que l’on peut faire en UHF lorsque l’on n’a pas une belle antenne sur le toit. Pas grand-chose certes, et les bandes amateurs semblent bien vide… Mais si l’on écoute/regarde un peu autour, il y pas mal d’activité !
Les canaux des services d’urgences sont en général très puissants, tout comme les communications numériques des réseaux de pagettes (pagers) qui sont faciles à écouter. Au passage, j’ai été étonné que ce type de communication ne soit pas chiffré et que tous ces petits messages soient visibles par tout le monde sans trop d’effort. Les modulations sont en général simples et cela sonne –vieux modem– à l’oreille 🙂
Voici une capture d’écran de ce que l’on peut voir en mode waterfall, et ce qui arrive au niveau de l’oscilloscope une fois le signal démodulé en FM:
HDSDR fonctionnant avec le FCD et aligné sur une fréquence d’un pager
Visuellement, c’est intéressant de voir la transcription temporelle dans le domaine spectral. Je me suis aussi amusé à regarder différents types de modulations (POGSAG, FLEX…) dans leurs différentes déclinaisons et terme de débit. Illustration ci-dessous avec un comparatif POGSAG 512 et POGSAG 1200 :
Comparatif POGSAG 512 et 1200
La base de temps est la même, et l’augmentation du débit est ici visuellement observable. Selon les cas, on voit de temps en temps des mix de différents bitrates à l’intérieur de la même transmission (exemple ici et ici avec du FLEX).
L’encodage P25 utilisé par les services d’urgences (ex: pompiers) est un peu différent. Visuellement, voilà ce que l’on peut observer une fois la démodulation FM effectuée :
Le mode P25 à l’oscillo une fois démodulé en FM (des captures des waterfall sont consultables pour l’USB et la démod FM)
Sur 2Mhz de bande passante, voici l’activité que l’on peut constater visuellement :
Vue sur le segment 866 à 868MHz
A noter que centaines communications sont en clair (modulation FM), d’autres sont numériques (mais décodables avec un logiciel) et d’autres encore sont chiffrées. Il y a aussi pas mal d’activité en amont, mais je n’ai pas identifié l’encodage (capture visible ici, channel spacing: 12.5k).
Si l’on monte un peu, on tombe sur les bandes de la téléphonie mobile. Ce sont les canaux descendants émis par les BTS (les canaux montants étant 80k en amont). Ces émissions sont en général assez fortes et faciles à identifier de par la technologie utilisée. La 3G n’utilise pas moins de 5Mhz par canal… Mais bon, ce sont des canaux partagés. Pour le fun, une vue étendue du spectre allant de 850MHz à 892MHz (cliquer pour zoomer):
Représentation visuelle de l’activité autour du GSM
Tout ça, c’est bien joli, mais cela ne me dit pas s’il y a de l’activité sur la bande des 33cm ! (petite blagounette adressée à certains OM français 😉