Dans la PQR: (La Nouvelle République): Les radioamateurs au service de la sécurité

Jean-Claude Ruaud président de l’Adrasec 36. – (Archives NR, Patrick Gaïda)
Alors que les téléphones portables, GPS et Internet font partie du quotidien à quoi peuvent encore servir les transmissions radio traditionnelles ?
En 2015, à quoi servent les transmissions radio traditionnelles ? A gérer les situations d’urgence, avant tout. « Il peut y avoir des pannes », explique ainsi Jean-Claude Ruaud, président de l’Association départementale des radioamateurs au service de la Sécurité civile de l’Indre (Adrasec 36), qui compte environ vingt-cinq membres. Suite à un incident, le réseau des pompiers était ainsi resté trois jours sans radio à Issoudun. L’Adrasec avait alors apporté ses moyens mobiles. Autre mission : repérer le lieu du crash d’un avion ; des exercices d’entraînement sont régulièrement organisés à cet effet.
Chaque association départementale est reconnue au sein d’une fédération nationale par la direction de la Sécurité civile et par la Direction des transmissions et de l’informatique du ministère de l’Intérieur, comme infrastructure supplétive utilisable lors d’opérations de secours. Ces structures se tiennent donc à la disposition du préfet, en cas d’urgence, pour renforcer les liaisons établies par les secours publics grâce à des moyens supplémentaires. Mais pas seulement. L’association indrienne intervient également lors de manifestations sportives. Chaque année, l’Adrasec 36 participe ainsi à la Pierre-Jodet, course cyclotouriste qui sillonne la Brenne et le sud du département. « Il n’y a pas de réseau téléphonique partout. Et parfois, ça marche avec un opérateur mais pas un autre. Là, on établit une liaison radio permanente entre podium, motos, véhicules, ambulances, médecins, etc. » Un plus énorme pour la sécurité.
Hébergés au centre de secours déolois
Les radioamateurs peuvent également retransmettre des images vidéo par radio, en direct. Elles ont notamment permis d’éviter un drame lors de la Coupe d’Europe de ski nautique de vitesse, à Éguzon, quand des bastaings s’étaient retrouvés flottant en plein circuit, juste avant le départ d’une épreuve.
Grâce à une convention de partenariat établie avec le Sdis et la préfecture, l’association pourra désormais stocker son matériel au centre de secours de Déols. Son véhicule et ses matériels seront ainsi rassemblés en un seul et même lieu, facilitant leur mise en œuvre. « On attendait ça depuis quatre ans. Jusque-là, il y en avait un peu partout chez les adhérents, à Celon, Saint-Gaultier, Argenton, conclut Jean-Claude Ruaud. Là, ce sera beaucoup plus facile d’intervenir en cas d’urgence. »